Die AVIA anerkennt den Entscheid des Bundesrates betreffend Air2030 und unterstützt diesen im Sinn des Gesamtziels. Im Detail stellen sich aber auch einige Fragen.
Die AVIA Gesellschaft der Offiziere der Luftwaffe hat die bisherige Marschrichtung des Bundesrates betreffend Beschaffung eines neuen Kampfflugzeugs (NKF) und eines bodengestützten Luftverteidigungssystems (BODLUV) zur Erneuerung der Mittel der Luftwaffe unterstützt. Die aktuelle Kurskorrektur wirft ein paar Fragen auf und bedarf einer differenzierten Beurteilung.
Dass neu nur die Beschaffung des Kampfflugzeugs Gegenstand eines Planungsbeschlusses sein soll, ist aus Sicht der AVIA vor allem eine politische Frage. Ob der Weg der Finanzierung nun die gemeinsame Beschaffung von NKF und BODLUV umfasst oder nicht, spielt eine untergeordnete Rolle. Entscheidend ist, dass die beiden Beschaffungsvorhaben inhaltlich aufeinander abgestimmt sind.
Bisher war es nicht üblich, dass ein neu gewähltes Mitglied vom Bundesrat getroffene Entscheide in so kurzer Zeit umstösst. Es zeugt jedoch von Führungsstärke, dass sich Bundesrätin Viola Amherd ein eigenes Bild zum für die Landesverteidigung wichtigen Programm Air 2030 verschafft hat und dazu Zweitmeinungen zu internen Berichten und bereits getroffenen Beschlüssen einholte. Die AVIA beurteilt dies als legitim und wertet es positiv.
Da der neue Planungsbeschluss sich nur noch auf das neue Kampfflugzeug bezieht, muss nun der vom Bundesrat beschlossene Maximalkredit von 8 Milliarden unglücklicherweise aufgeteilt werden, bevor die Evaluationsergebnisse beider zu beschaffenden Systeme vorliegen. Die AVIA hätte es begrüsst, wenn eine Aufteilung des Budgets abhängig von den Testresultaten mit Blick auf eine optimale Integration und insbesondere auch auf der Basis der vorliegenden Angebote hätte erfolgen können.
Offensichtlich bemüht sich die neue Führung des VBS die politische Machbarkeit der Beschaffung des Kampfflugzeugs breiter abzustützen. Dies ist anzuerkennen, auch wenn dieser politische Entscheid im Ergebnis dazu führen kann, dass eine Luftwaffe mit ungenügenden Mitteln zu resultieren droht. Der Expertenbericht und auch der Bundesrat haben (u.a. in der Antwort auf die Motion Galladé) darauf hingewiesen, dass für den Verteidigungsfall eine Grössenordnung von 70 neuen Kampfflugzeugen notwendig ist und schon zur Bewältigung einer angespannten sicherheitspolitischen Lage deren 40. Die AVIA befürchtet, dass die vom Bundesrat neu beschlossenen 6 Milliarden weder für das eine noch das andere reichen werden. Die Nachbeschaffung von Kampfflugzeugen entlang der sicherheitspolitischen Entwicklung wird eine unweigerliche Konsequenz sein.
Die Senkung des Umfangs der Gegengeschäfte (Offset) von 100% auf 60%, betrifft die AVIA, die primär an der Leistungsfähigkeit der zu beschaffenden Systeme interessiert ist, nicht direkt. Sie erachtet aber eine Fokussierung der Kompensationsgeschäfte auf die Bereiche die zur Erhaltung oder den Ausbau der sicherheitsrelevanten Technologiebasis der Schweiz dienen für richtig. Es ist zu erwarten, dass mit dieser Massnahme die eingereichten Angebote tendenziell günstiger werden, was unter Umständen der Anzahl zu beschaffenden Kampfflugzeugen zu Gute kommt.
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Die AVIA anerkennt den Entscheid des Bundesrates betreffend Air2030 und unterstützt diesen im Sinn des Gesamtziels. Im Detail stellen sich aber auch einige Fragen.
L’AVIA a soutenu jusqu’ici la voie tracée par le Conseil fédéral pour l’acquisition d’un nouvel avion de combat (NKF) et d’un système de défense sol-air (DSA) à longue portée afin de renouveler les moyens de défense de notre espace aérien. La nouvelle orientation présentée le 15 mai soulève toutefois quelques questions et implique une appréciation différente de la situation.
Du point de vue de l’AVIA, le fait que seule l’acquisition de l’avion de combat fasse désormais l’objet d’un arrêté de planification est avant tout une question politique. Que le mode de financement inclut ou non l’acquisition conjointe du NKF et de la DSA joue désormais un rôle secondaire. Ce qui est décisif, c’est que les deux projets d’acquisition soient harmonisés sur le plan de leurs contenus respectifs.
Jusqu’à présent, il n’était pas d’usage qu’un nouveau membre du Conseil fédéral remette en question si rapidement les décisions prises antérieurement. Que Madame la conseillère fédérale Viola Amherd se soit faite sa propre idée de l’importance du programme Air 2030 pour notre défense nationale, qu’elle ait demandé un deuxième avis sur les rapports internes et qu’elle se soit déjà positionnée démontre la force de son leadership à la tête du DDPS. L’AVIA juge cela légitime et positif.
Comme le nouvel arrêté de planification ne concernera désormais que le nouvel avion de combat, le Conseil fédéral a décidé de scinder les 8 milliards initialement prévus ; cela malheureusement sans attendre les résultats des évaluations en cours des deux systèmes à acquérir. L’AVIA aurait préféré que cette décision soit prise sur la base des résultats des évaluations en vue d’une intégration optimale des systèmes entre eux et, en particulier, sur la base des offres disponibles.
La cheffe du DDPS s’efforce à l’évidence d’obtenir le soutien politique le plus large possible concernant Air2030. C’est à saluer, même si la décision politique risque d’entraîner une sous-dotation des Forces aériennes suisses en avions de combat. En effet, tant le rapport d’experts que le Conseil fédéral (notamment dans sa réponse à la motion Galladé) parlent de quelques 70 avions de combat pour couvrir le cas de défense et d’un minimum de 40 appareils pour répondre sur la durée à celui de tensions internationales accrues (police aérienne renforcée). L’AVIA craint qu’avec les 6 milliards décrétés par le Conseil fédéral, les Forces aériennes ne puissent finalement faire face durablement à aucun des deux cas. Dès lors, en fonction du développement de la situation en matière de politique de sécurité, l’acquisition ultérieure d’avions de combat supplémentaires sera inévitable.
La réduction de 100% à 60% du volume des affaires compensatoire (offsets) ne touche pas directement l’AVIA, qui s’intéresse principalement à la capacité globale fournie par les systèmes à acquérir. Elle estime toutefois qu’il est judicieux d’axer la conclusion d’affaires compensatoires sur les domaines propres à maintenir ou à élargir la base technologique et industrielle de sécurité de la Suisse. On peut s’attendre à ce que la décision prise réduise la facture finale, ce qui pourrait profiter au nombre d’avions de combat à acquérir.